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Carnets de vie

1 novembre 2009

En raccourci ...

Dans ma vie d'ingénieur, j'ai beaucoup voyagé, eu des expériences rares.

Retenu en otage dans l'ex Zaïre, près de Kolwezi, par l'armée régulière en mutinerie contre feu le maréchal Mobutu, "évadé" vers Johannesburg par un vol payé double tarif cash en devises fortes (et avec le sourire), arriver en Afrique du Sud sans visa, donc avec le statut de réfugié politique, 3 mois après la libération de Mandela (Afrikans pas peu fiers) ; manger du poisson cru en pleine épidémie de choléra au Pérou dans une mine chinoise au bord du Pacifique, près de Nazca (là où se trouvent les gigantesques figures en alignements de pierres dont on ignore encore la signification et par quels géomètres elles ont diable pu être tracées) ; assister à un attentat à l'explosif "en live" à Lima, en 1991, mieux que sur CNN (le comble pour un expert en explosifs) ; travailler deux jours pour la diaspora du parti démocrate russe en exil à Londres, préparant une opération médiatique contre Putine, pour 4.500 GB£ les 48 h (dommage, moi qui voulais faire un voyage en Transsibérien et épouser une jolie jeune Slave, c'est foutu !) ; moi l'incroyant, le mécréant, m'agenouiller devant Mère Térésa à l'aéroport de Calcutta (Sainte canonisée et prix Nobel de la paix 1979) ; être évacué par les paramedics de Salt Lake City (Utah) depuis le Hilton local à 3 h du matin (une semaine après le Zaïre : un contrecoup) et se faire virer des urgences en savates de papier, sans un sou ; chasser les lapins polaires en hurlant de rire par -

30°C

à

70 km

du Pôle Nord magnétique ; danser "

la Collégiale

" (ancienne musique des pubs Nescafé) avec une belle métisse colombienne à Baranquilla, ville du cartel du même nom - "quand on peut pas boire avec la femme qu'on aime, on aime celle avec qui on boit", David Mc Neil, Monte Carlo - pas de bol : c'était la fiancée du guitariste ; se retrouver à voyager sur AF en 1° classe parce que Francis Cabrel et ses musicos ont loué toute la classe affaires (surbooking, tu les tueras !), boire un verre avec lui à Caracas à 4 h du mat' (GMT+1), des valises sous les yeux, arriver sain et sauf à Arequipa, sans ma valise, envolée vers Francfort, devoir tout racheter, du slip au costume en Alpaga, des chaussettes à la tenue de chantier (taille pour petits Incas ; or je mesure 1 m 84) ; croiser la remorque d'une entreprise de plomberie-chauffage-sanitaire de Nevers, 58000, FRANCE, à

4.500 m

d'altitude sur l'Altiplano ; traverser seul l'Ontario du Nord au Sud (la province, pas le lac) en plein hiver au volant d'un "char" américain des années Woodstock qui ne tenait absolument pas la route (de Petawawa - ça ne s'invente pas : nom iroquois) à Kingston, ville qui justement recevait feu the Princess of "Whales" - sic. : shocking !) ; devoir expliquer devant 250 Américains, dans un congrès, qu'un château du XII° siècle à

500 m

d'un tir de 10 tonnes,

oui, ça existe, non il n'est pas à vendre ;

etc. etc.

"Si tu savais tout ce que j'ai vu, tout ce que j'ai vécu, tu t'en ferais pas beaucoup pour ta petite éternité". Bernard Lavilliers, Les aventures extraordinaires d'un billet de banque, le Stéphanois. 1975, Polydor.

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